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des nouvelles musiques mises en ligne chaque jour sur les plateformes de streaming sont générées par des outils d’IA.
L'IA va-t-elle remplacer les musiciens ?
Si vous êtes un grand amateur de la Fête de la musique (et on vous comprend !), cette journée emblématique est aussi l’occasion parfaite de réfléchir aux évolutions qui traversent actuellement l’univers musical.
En 2025, une nouvelle réalité s’impose : 18% des nouvelles musiques mises en ligne chaque jour sur les plateformes de streaming sont générées par des outils d’intelligence artificielle, soit près de 20 000 titres quotidiens. Une transformation radicale qui bouleverse les codes traditionnels de la création musicale…
Une révolution créative à portée de clic
Des plateformes comme Suno AI, Udio ou AIVA ont démocratisé la création musicale en permettant à n’importe qui de composer un morceau complet (mélodie, paroles et voix) en quelques secondes seulement.
Le processus est très simple : il suffit de décrire son envie musicale dans une barre de recherche. Si vous écrivez par exemple “une chanson rock mélancolique”, ou “un morceau romantique et dansant”, l’algorithme génèrera instantanément un nouveau single. L’ampleur du phénomène est vertigineuse, puisque Udio produirait déjà 10 chansons par seconde, soit plus de 860 000 compositions quotidiennes !
Le casse-tête juridique du droit d’auteur
Cette nouvelle création musicale soulève une question juridique fondamentale, qui divise les juristes, les créateurs et les utilisateurs. En France, seules les œuvres de l’esprit humain peuvent bénéficier de la protection du droit d’auteur. Que se passe-t-il donc lorsqu’une machine compose de manière autonome ?
Sans auteur humain, ces créations ne disposent d’aucun statut légal défini, les plaçant dans une zone grise particulièrement risquée pour leurs utilisateurs.
Exploiter commercialement une œuvre créée par IA expose également à plusieurs dangers :
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Le plagiat involontaire : les algorithmes d’IA s’entraînent sur des millions d’œuvres existantes, créant un risque permanent de reproduction d’extraits protégés. L’utilisateur peut se retrouver accusé de contrefaçon sans même s’en apercevoir.
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Le risque de contrefaçon : lorsque l’IA reproduit des styles ou des éléments harmoniques caractéristiques d’artistes connus.
En plus de ces risques juridiques, l’utilisation de l’IA dans le secteur musical peut aussi amener à des dérives négatives comme l’homogénéisation des créations et la perte d’authenticité et pose des questions sur l’intervention humaine.
Quand l’IA imite les stars
L’affaire “Ghostwriter977” illustre parfaitement les dérives possibles de cette technologie. En avril 2023, un utilisateur anonyme a bouleversé l’industrie musicale en postant sur TikTok un clip musical intitulé “Heart On My Sleeve”, où l’on reconnaissait les voix de Drake et The Weeknd. Le souci ? Ce titre, généré entièrement par l’IA, a rapidement enflammé les plateformes de streaming, cumulant plus de 10 millions d’écoutes en seulement quelques jours. Sa popularité s’est brutalement interrompue lorsque Universal Music Group a exigé sa suppression pour violation du droit d’auteur, déclenchant un débat mondial sur les limites de la création assistée par IA.
L’esthétique visuelle n’échappe pas non plus à cette révolution artificielle. Le duo français Bigflo et Oli a récemment marqué les esprits en produisant entièrement par IA le clip de leur morceau « Ça va beaucoup trop vite ». Une prouesse technique et une génération de près de 50 000 images, qui aurait nécessité des mois de travail et un budget conséquent il y a encore quelques années.
Vers un cadre réglementaire adapté
Le droit d’auteur : un concept mis en avant
Face à l’augmentation de l’usage de l’IA dans le secteur musical, les acteurs de l’industrie ont multiplié les initiatives pour encadrer ces nouvelles technologies.
Au cœur des débats, la protection des droits d’auteur. Dès octobre 2023, la SACEM a marqué un tournant en exerçant son droit d’opposition à la fouille de ses données par des entités développant des outils d’intelligence artificielle. L’objectif ? Éviter que les IA ne s’entraînent sur des données parmi lesquelles pourraient se trouver des œuvres protégées.
L’industrie du streaming musical n’est pas non plus restée passive face à ces enjeux. Deezer, pionnier en la matière, a déployé en janvier 2025 des technologies spécialisées pour détecter et exclure automatiquement les contenus générés par IA de ses algorithmes de recommandation. Une exclusion qui permet de préserver l’authenticité de l’expérience proposée aux utilisateurs, tout en protégeant les artistes d’une concurrence algorithmique déloyale.
Un cadre juridique renforcé
En parallèle de ces avancées, la loi continue d’évoluer. Entré en vigueur en août 2024, le règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) a marqué une étape décisive dans la régulation de ces technologies, en imposant désormais aux développeurs d’IA de documenter rigoureusement les données utilisées pour l’entraînement de leurs algorithmes.
Sur le plan législatif, la France a également renforcé son arsenal juridique. Le projet de loi SREN (Sécuriser et Réguler l’Espace Numérique) sanctionne désormais de deux ans d’emprisonnement la diffusion de contenus audio imitant la voix d’une personne sans son autorisation expresse. Cette disposition vise particulièrement à lutter contre les deepfakes vocaux et à protéger le droit des artistes et personnalités publiques.
Comment fonctionne TikTok Shop ? Guide de survie pour parents aguerris
TikTok Shop est la dernière grande nouveauté du réseau social préféré des adolescents. Lancé en France le 31 mars 2025, ce nouvel outil transforme progressivement TikTok en une véritable boutique en ligne. Mais attention… Derrière ce succès se cache un modèle bien rodé : chaque contenu devient une vitrine, et chaque scroll, une tentation.
Il est donc légitime, en tant que parent, de se demander ce que cela change pour ses enfants et ados, et surtout, comment leur en parler.
Pour imprimer, c’est ici !
Qu’est-ce que TikTok Shop ?
Peut-être que vos enfants vous en ont déjà parlé, ou que vous avez aperçu un petit logo panier sur certaines vidéos TikTok ? C’est ça, TikTok Shop. Ce nouvel outil permet aux utilisateurs d’acheter des produits directement depuis l’application, sans jamais quitter leur fil d’actualité.
Sur le principe, TikTok Shop ressemble à ce que proposent déjà Facebook ou Instagram, qui intègrent depuis quelques années des fonctionnalités de shopping. Mais là où ces réseaux redirigent souvent vers des sites marchands externes, TikTok va plus loin : tout se passe dans l’application.
Le positionnement est clair : TikTok transforme chaque contenu en potentiel espace de vente. Une vidéo amusante, un tutoriel maquillage, ou un unboxing peuvent ainsi déboucher sur un achat immédiat, souvent sans réflexion. C’est cette fluidité et cette spontanéité qui font le succès du concept, mais qui soulèvent aussi des questions, notamment lorsqu’on parle des plus jeunes.
Comment fonctionne TikTok Shop ?
Le principe est simple… et efficace :
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Un créateur de contenu présente un produit dans une vidéo (un vêtement, un gadget, un accessoire…).
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Le produit est cliquable directement dans la vidéo.
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En un seul clic, l’achat est fait, sans sortir de TikTok.
L’autre grande astuce de TikTok Shop ? Les promotions limitées et les messages qui poussent à acheter tout de suite (“dépêche-toi”, “rupture imminente”…). Résultat : vos enfants sont poussés à acheter sans réfléchir aux conséquences.
Quels sont les risques pour les plus jeunes ?
Bien sûr, TikTok Shop peut sembler amusant et moderne. Et la plateforme a en effet quelques avantages ! Cette interface permet de découvrir de nouveaux produits, souvent à des prix (très) compétitifs, et l’expérience est fluide, parfois même ludique.
Mais il faut aussi être vigilant car TikTok Shop peut entraîner quelques risques pour vos enfants :
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Une perception biaisée de l’argent : Quand tout est à portée de clic, difficile de réaliser ce que l’on dépense vraiment. L’argent devient virtuel, et l’impact réel sur le budget est souvent invisible jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard…
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L’achat impulsif : Sous l’effet de la vidéo, de l’influenceur et de la promotion urgente, il est facile de cliquer sans réfléchir et sans se demander si le produit correspond à un vrai besoin.
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Le risque d’arnaques ou de produits de mauvaise qualité : Certains vendeurs ne sont pas toujours fiables. Et TikTok, en tant qu’intermédiaire, n’assure pas toujours un contrôle aussi strict que sur des plateformes plus établies.
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Une pression sociale accrue : Sur TikTok, la viralité peut parfois créer une sensation d’urgence. Cela peut générer du stress, une sensation de manque ou une envie de suivre la tendance, à tout prix, même si le produit n’est pas utile.
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Des données personnelles en jeu : En créant un compte ou en effectuant un achat, des données personnelles peuvent être collectées et utilisées à des fins commerciales. Sans accompagnement, votre enfant ne mesurera pas forcément les implications de ce partage.
Rassurez-vous, aucun achat ne peut se faire sans validation ! Pour pouvoir acheter, il faut obligatoirement enregistrer une carte bancaire ou un compte PayPal dans l’application, ce qui nécessite d’être majeur ou d’avoir l’autorisation d’un parent. Votre enfant ne peut donc pas acheter par accident en regardant simplement des vidéos. Si vous souhaitez lui permettre d’acheter occasionnellement, vous pouvez superviser en ajoutant votre propre carte et en gardant le contrôle des achats.
Comment sensibiliser et accompagner son enfant ?
Ce nouveau mode de consommation est encore tout frais, mais il est important de poser les bases dès maintenant.
Voici quelques idées simples pour accompagner votre enfant :
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Parler de la différence entre information, influence et publicité : Un créateur de contenu, aussi populaire soit-il, n’est pas toujours un bon conseiller. Il est souvent rémunéré pour promouvoir un produit, et il ne dispose pas toujours de connaissances réelles (en matière de nutrition, de santé, de sport etc.) pour formuler des conseils pertinents. Il est donc important d’expliquer cette réalité à votre enfant, pour qu’il puisse prendre du recul.
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Établir des règles claires
- Fixer un plafond de dépenses mensuelles
- Demander à ce que tout achat soit discuté avant
- Désactiver les notifications de promotions
- Encourager l’achat réfléchi en posant des questions simples à vos enfants :
- “As-tu vraiment besoin de ce produit ?”
- “Est-ce une envie passagère ou un réel besoin ?”
- “As-tu regardé sur d’autres sites Internet avant d’acheter ?”
Ces questions pourront permettre d’ouvrir le dialogue sans brusquer votre enfant.
TikTok Shop peut donc impliquer un changement majeur dans notre manière d’acheter… et celle de nos enfants et de nos ados. Cette plateforme, s’il elle n’est pas maîtrisée, peut encourager des comportements impulsifs et un rapport flou à l’argent. En tant que parent, pas besoin d’interdire, mieux vaut accompagner, expliquer et poser un cadre clair, pour que votre enfant apprenne à consommer de façon plus consciente et responsable !
Scroll, clique et achète : bienvenue dans l’ère de l’achat viral
L’e-commerce évolue à grande vitesse, et TikTok Shop pourrait bien en être le prochain bouleversement majeur. Lancé en France le 31 mars 2025, ce nouvel outil transforme progressivement le réseau social en une véritable marketplace, où acheter devient aussi facile qu’un simple scroll.
Pour imprimer, c’est ici !
Si son déploiement reste timide, l’onglet shopping n’apparaissant pas encore sur l’écran d’accueil, son potentiel semble énorme ! Aux États-Unis, TikTok Shop a généré plus de 100 millions de dollars en une seule journée lors du dernier Black Friday, surpassant des géants comme Sephora. Un signe que l’achat viral et impulsif entre en résonance directe avec la manière de consommer de toute une génération.
TikTok Shop : une révolution du e-commerce ?
L’évolution de TikTok : du réseau social à la marketplace
Depuis sa création en 2016, TikTok s’est imposé comme un géant des réseaux sociaux, captant l’attention des jeunes générations avec son format unique de vidéos courtes et engageantes. Mais la plateforme ne s’est pas arrêtée là et vise à embrasser une dimension beaucoup plus commerciale avec TikTok Shop.
Déjà disponible dans plusieurs pays, dont les États-Unis et certaines régions d’Asie, TikTok Shop supprime une étape clé du parcours d’achat. Contrairement à Instagram Shop ou Facebook Marketplace, qui redirigent les utilisateurs vers des sites marchands externes, TikTok permet de tout faire sans quitter l’application.
Grâce à cette approche immersive, TikTok ne se contente plus d’être un réseau social : il devient une marketplace à part entière, mêlant divertissement et consommation.
L’explosion du live shopping et des influenceurs vendeurs
Si TikTok Shop a pu émerger si rapidement, c’est que le live shopping a connu une ascension fulgurante, s’imposant comme l’un des nouveaux piliers du e-commerce. Contrairement aux formats classiques de vente en ligne, ces sessions interactives permettent aux consommateurs de voir les produits en direct, de poser des questions et d’acheter instantanément, un peu comme une version 2.0 du téléshopping.
Là encore, TikTok se distingue de ses concurrents. Si Facebook et Instagram ont intégré des options de shopping, TikTok pousse l’expérience encore plus loin en s’inspirant des pratiques déjà éprouvées en Chine, où les ventes en direct explosent sur des plateformes comme Douyin (la version chinoise de TikTok).
Au cœur de cette tendance, les influenceurs jouent un rôle clé. Leur proximité avec leur audience et la puissance de l’algorithme de TikTok contribuent à faire d’un produit un contenu viral en quelques heures. En capitalisant sur la spontanéité et l’engagement des communautés, TikTok favorise l’émergence vers un e-commerce toujours plus immersif et instantané.
Une nouvelle économie de l’impulsion
L’illusion de la bonne affaire et la logique du « vite avant qu’il ne soit trop tard »
Sur TikTok, l’achat viral ne repose pas seulement sur l’effet de mode, mais sur un mécanisme psychologique bien huilé : la perception de la bonne affaire. Un produit peut devenir tendance en quelques heures, et les utilisateurs, influencés par des créateurs de contenu, sont incités à acheter immédiatement. Les offres promotionnelles et les messages incitatifs (« prix limité », « rupture imminente ») renforcent cette dynamique, appelant à des actes d’achat quasi instantanés.
Cette stratégie joue sur l’émotion et le sentiment d’urgence plutôt que sur un réel besoin. Contrairement aux achats traditionnels, où l’on compare et réfléchit, TikTok favorise une consommation immédiate, influencée par l’effet de groupe et la mise en scène percutante des produits.
L’ultra-accessibilité des produits et l’expérience d’achat fluide
L’un des piliers de TikTok Shop est son expérience d’achat intégrée et simplifiée. Contrairement à Facebook ou Instagram, où l’on est souvent redirigé vers un site externe, ici tout se passe directement sur l’application. En quelques clics, sans interruption, l’utilisateur peut passer de la découverte à l’achat, rendant la transaction presque automatique.
Cette fluidité, combinée à la mise en avant permanente de nouveaux produits via l’algorithme, crée une tentation constante. Les utilisateurs ne viennent plus seulement pour se divertir, mais aussi pour consommer. Un modèle où l’achat devient un réflexe, intégré au scrolling quotidien.
Achat rapide, regrets durables ?
L’impact sur notre rapport à la consommation et au budget
Si l’achat instantané peut procurer une satisfaction immédiate, il peut aussi générer des regrets une fois l’excitation retombée. Un produit commandé sur un coup de tête risque de ne pas répondre à un réel besoin et de finir rapidement oublié. Ce cycle de consommation rapide, encouragé par des promotions et des incitations permanentes, favorise l’accumulation d’objets superflus, à l’inverse d’une quête de sobriété.
Sur le plan financier, cette frénésie d’achats impulsifs peut rapidement déséquilibrer un budget, surtout lorsque les transactions se multiplient sans réelle prise de conscience. Les petits montants s’additionnent, et la facilité de paiement en un clic masque souvent l’impact réel des dépenses.
Mais au-delà de l’aspect économique, l’impact environnemental peut être majeur. La surconsommation encouragée par ces plateformes entraîne une production accrue de biens souvent peu durables, une logistique gourmande en ressources et une multiplication des déchets. À l’ère où la sobriété et la consommation responsable sont au cœur des préoccupations, ce modèle interroge sur sa viabilité à long terme.
Les bonnes pratiques pour éviter les pièges du shopping compulsif
Pour éviter les pièges de l’achat impulsif et préserver une consommation plus responsable, certaines bonnes pratiques peuvent être mises en place. Voici quelques conseils :
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Prendre du recul avant d’acheter : se donner un délai de réflexion avant de finaliser un achat permet de se questionner sur sa réelle nécessité.
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Établir un budget : fixer un budget mensuel pour ses achats en ligne peut aider à limiter les dépenses non prévues. Ne pas enregistrer ses informations bancaires peut également permettre d’éviter un achat que l’on pourrait regretter.
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Se désabonner des notifications : les alertes constantes sur les promotions ou les nouveautés peuvent renforcer l’impulsivité. Les désactiver peut aider à réduire la tentation.
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Acheter de manière consciente : s’assurer que le produit correspond à ses besoins réels et non à une envie passagère.
TikTok Shop et l’essor du live shopping participent à redéfinir notre rapport à la consommation. En transformant l’achat en une expérience instantanée et impulsive, ces plateformes créent une nouvelle économie de l’impulsion. Cette tendance invite à une réflexion plus profonde sur notre manière de consommer. Il est essentiel de prendre conscience des mécanismes psychologiques qui influencent nos comportements d’achat et de faire preuve de responsabilité pour éviter de tomber dans les pièges de la consommation compulsive.
C’est la part des moins de 13 ans qui utilisent au moins un réseau social chaque jour.
des enfants interrogés estiment que leurs parents passent trop de temps sur leur téléphone portable.
des Français utilisent l’IA pour leurs achats.
Eduquer aux médias et à l’information en ligne
J’apprends l’info ! : Découvrez nos webinaires et préparez-vous avec nos fiches pédagogiques
L’éducation aux médias et à l’information est essentielle à l’ère du numérique. C’est pourquoi franceinfo et Bayard Jeunesse, soutenus par MAIF avec Numérique éthique, poursuivent leur engagement avec la deuxième saison de “J’apprends l’info !”, un programme interactif et accessible destiné aux jeunes de 7 à 15 ans.
des jeunes de 15-24 ans utilisent chaque mois un outil d’IA conversationnelle.
Webinaire “Salut l’info !” : Les secrets de l’IA
L’intelligence artificielle s’invite dans nos vies : Comment en parler aux élèves ? Leur expliquer les dangers et leur apprendre les bons usages ? Pour vous accompagner dans cette éducation aux médias, les équipes du podcast “Salut l’info !” vous convient, avec votre classe, à un webinaire gratuit et interactif, le 20 mars 2025, à 14 h. Inscrivez-vous !
Arnaque sentimentale : comment éviter les brouteurs ?
L’affaire où une femme a été victime d’une arnaque impliquant un faux profil de Brad Pitt a mis en lumière les dangers croissants des escroqueries en ligne. Ce cas, fortement médiatisé, illustre la sophistication des techniques employées par les arnaqueurs, souvent qualifiés de “brouteurs”, pour exploiter des identités fictives et mieux manipuler leurs victimes. Ces pratiques sont souvent amplifiées par l’utilisation de technologies modernes impliquant l’intelligence artificielle (IA), à l’instar des deepfakes.
Alors, comment reconnaître et éviter ces arnaques ?
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Qu’est-ce qu’une arnaque aux faux profils ?
Une arnaque aux faux profils consiste à créer une identité fictive, souvent en utilisant des photos attractives ou des photos de célébrités, dans le but de gagner la confiance d’une cible. L’objectif est de soutirer de l’argent, des informations personnelles, ou de provoquer un préjudice émotionnel.
Les arnaques aux faux profils ne sont pas nouvelles. Elles existaient déjà dans les débuts des plateformes de rencontre et des réseaux sociaux. Toutefois, avec l’avènement des nouvelles technologies et l’augmentation du temps passé en ligne, ces escroqueries sont devenues plus sophistiquées et plus répandues, touchant un public toujours plus large…
Comment fonctionnent ces arnaques ?
Les arnaqueurs misent sur des techniques psychologiques et émotionnelles :
- Profils attrayants : utilisation de photos de célébrités ou d’individus très séduisants pour capter l’attention.
- Communication rapide et intense : instauration d’un climat de confiance immédiat en bombardant la victime de messages attentionnés ou flatteurs.
- Demande d’aide urgente : prétextes comme une urgence financière, des frais médicaux, ou un billet d’avion.
Avec les avancées technologiques, les arnaqueurs perfectionnent leurs méthodes :
- IA et deepfakes : Grâce à des outils d’intelligence artificielle, les escrocs peuvent générer des vidéos ou des images hyperréalistes qui renforcent l’illusion d’authenticité. Le son, les expressions faciales, les mouvements des lèvres et même les gestes corporels sont soigneusement synchronisés pour donner l’impression qu’une véritable personne – souvent une célébrité ou un individu de confiance – s’adresse directement à la victime. Cette précision rend ces manipulations particulièrement convaincantes, augmentant ainsi leur impact émotionnel et leur efficacité.
- Piratage et phishing : Les cybercriminels peuvent exploiter des techniques avancées pour accéder à des informations sensibles, comme des mots de passe, des adresses ou des données bancaires. Ces éléments sont ensuite utilisés pour personnaliser leurs arnaques, augmentant ainsi leur efficacité en manipulant leurs cibles de manière plus ciblée et convaincante.
Pourquoi faut-il être vigilant ?
Les risques liés aux arnaques aux faux profils sont multiples :
- Perte financière : transferts d’argent parfois importants.
- Atteinte émotionnelle : sentiment de trahison et de honte chez les victimes.
- Vol d’identité : exploitation des informations personnelles pour d’autres activités frauduleuses.
- Cyberharcèlement : propagation de contenu nuisible ou menaçant.
Conseils pratiques pour éviter les arnaques
L’affaire du faux Brad Pitt a révélé l’ampleur des préjudices que peuvent subir les victimes d’arnaques aux faux profils : pertes financières, harcèlement en ligne, et atteintes psychologiques majeures… Dans ce contexte, il est essentiel d’adopter des réflexes simples mais efficaces pour repérer ces faux profils et se protéger.
Tout d’abord, il est important de vérifier les photos et la biographie : une image trop parfaite ou une biographie floue sont des signaux d’alerte. Soyez également méfiant si une personne devient trop familière trop rapidement ou si elle évite les appels vidéo. Vous pouvez aussi faire une recherche inversée d’images pour vérifier si les photos ont été volées.
Au préalable, protégez-vous en activant les paramètres de confidentialité sur vos réseaux sociaux. Mettez votre profil en privé et limitez le partage d’informations personnelles. Ne transférez jamais d’argent ou ne partagez pas de données sensibles avec un contact en ligne non vérifié. Enfin, méfiez-vous des liens ou pièces jointes suspects, même s’ils semblent provenir d’une source fiable.
Même avec les meilleures précautions, certaines arnaques particulièrement sophistiquées peuvent passer inaperçues. Si vous êtes victime d’un faux profil, il est essentiel d’agir rapidement !
Vous pensez être victime d’un faux profil ?
- Commencez par signaler le faux profil directement à la plateforme concernée. La majorité des réseaux sociaux, comme Facebook, Instagram ou LinkedIn, disposent de fonctionnalités dédiées pour alerter leurs modérateurs.
- Ensuite, prévenez les autorités compétentes. En France, vous pouvez contacter la plateforme Internet-Signalement via le site Signalement.gouv, vous rendre sur Cybermalveillance, sur le service 17Cyber ou encore joindre le Numéro Vert dédié à la cybercriminalité au 0 800 200 000. Si des pertes financières sont impliquées, portez plainte auprès de votre commissariat ou gendarmerie locale.
- Enfin, informez vos proches de la situation pour les sensibiliser et éviter qu’ils ne tombent dans le même piège. Une simple discussion peut leur permettre de détecter des signes d’arnaque et d’agir avec prudence à l’avenir.
du temps passé sur le web se fait sur smartphone.
Faut-il quitter X pour Threads ou Bluesky ?
X, anciennement Twitter, s’est métamorphosé depuis son rachat. Les changements controversés apportés par Elon Musk, notamment sur son algorithme qui favoriserait les contenus toxiques combiné à une modération laxiste, poussent certains internautes à chercher des alternatives. Avec l’émergence de nouvelles plateformes comme Threads et Bluesky, de nombreux utilisateurs se demandent si le moment de quitter X est venu.
À mi-chemin entre messagerie instantanée et site personnel, le microblogging permet de partager des informations, des idées, des émotions et des médias rapidement et de manière concise. Il favorise l’interactivité et la viralité des contenus grâce à des fonctionnalités comme les hashtags, les partages ou les sujets tendances.
Né au milieu des années 2000 avec la création de Twitter (2006) puis de Tumblr (2007), ce type de réseau social s’est répandu partout dans le monde. Même la Chine, où le contrôle d’informations est très présent, dispose de sa plateforme : il s’agit de Sina Weibo, très populaire dans le pays.
Twitter, au contraire, a opéré un virage aux antipodes de la censure depuis son rachat en 2023 par Elon Musk. Convaincu par les bienfaits de la liberté d’expression absolue, le patron de Tesla désormais propriétaire de l’oiseau bleu adopte une toute autre politique de modération en déclarant lui-même dans un tweet : “l’oiseau est libre”.
Elon Musk sur X : “the bird is freed” / X
Ce virage n’est pas au goût de tous, et cela peut se comprendre. Si bien que des alternatives comme Threads, du groupe Meta qui possède également Facebook, ou plus récemment Bluesky, attirent de nombreux utilisateurs du réseau X.
3 plateformes, 3 histoires…
X (anciennement Twitter)
Fondé en 2006 par Jack Dorsey, Twitter est un réseau social devenu incontournable. Dorsey est un brillant programmeur informatique qui s’intéresse à l’époque aux applications de messagerie instantanée, ainsi qu’à la manière dont les informations sont diffusées et consommées.
À l’époque, deux révolutions s’entrechoquent. Internet se démocratise dans les foyers américains, donnant naissance aux blogs personnels, tandis que l’usage des smartphones se répand à grande vitesse.
Le 21 mars 2006, le premier tweet de l’histoire, limité à 140 caractères à l’époque, est publié par son fondateur, marquant le début de la saga Twitter. Le hashtag fait son apparition l’année suivante.
Jack Dorsey sera écarté de ses fonctions de directeur en 2008 avant de revenir aux manettes en 2015, représentant à lui seul l’incarnation de l’oiseau bleu. En 2022, Elon Musk rachète le réseau social après une bataille acharnée entre businessmen. Il revoit le business model ainsi que plusieurs fonctionnalités, et se sépare en même temps d’environ 80% des effectifs, soit plus ou moins 6 000 salariés.
Threads
Threads est actuellement le concurrent le plus sérieux de Twitter. Son créateur n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il s’agit de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook et propriétaire d’Instagram quelques années plus tard.
Pour y accéder, il suffit de télécharger l’application et de se connecter avec son compte Instagram. A la différence de Twitter, il est possible d’y poster des messages allant jusqu’à 500 caractères.
Le lancement du réseau en 2019 est discret. A l’origine, il s’agit d’une application de messagerie vidéo similaire à Snapchat. Suite au rachat de Twitter, Zuckerberg en profite pour saisir l’opportunité de réinventer complètement Threads pour en fait une alternative à X. En une semaine seulement, l’application compte plus de 100 millions de téléchargements.
Bluesky
Les médias sociaux sont trop importants pour être contrôlés par quelques entreprises. Nous construisons une fondation ouverte pour internet afin que nous puissions tous façonner son avenir.
Cette devise fait la une de la page d’accueil du site web de Bluesky. Le réseau est un projet initialement lancé en 2019 par Jack Dorsey lorsqu’il était encore PDG de Twitter. Après avoir sponsorisé son développement, il confie la gestion de Bluesky à Jay Graber.
La société devient indépendante en 2021 et se détache totalement de Twitter l’année suivante. Ses équipes continuent depuis à poursuivre la mission qui les anime : « développer et favoriser l’adoption à grande échelle de technologies pour un débat public ouvert et décentralisé ».
Bluesky compte 13 millions d’utilisateurs. À première vue, son interface est une copie de Twitter. La différence essentielle réside dans le fait que les données personnelles ne sont pas hébergées sur des serveurs détenus par l’entreprise qui gère Bluesky.
Pourquoi quitter X pour Threads ou Bluesky ?
Déjà critiqué à l’époque de Dorsey, X est plus que jamais la cible de ses détracteurs depuis qu’il appartient à Elon Musk. La nomination du magnat des affaires à la tête du nouveau ministère de l’efficacité gouvernementale sous la seconde présidence de Donald Trump pourrait représenter une menace envers la neutralité du réseau.
Plusieurs raisons expliquent que les utilisateurs de X s’en détournent :
- Changements controversés : depuis l’acquisition par Musk, X a subi de nombreuses modifications, allant de la réintroduction de comptes bannis à des modifications algorithmiques favorisant certains contenus publiés par des personnalités ouvertement politisées à l’extrême droite américaine.
- Des problèmes de modération et de sécurité : le contrôle des contenus est devenu plus laxiste, entraînant une augmentation des discours haineux et de la diffusion de fausses informations . De plus, des failles de sécurité ont été signalées, mettant en danger les données des utilisateurs.
- Expérience dégradée : les utilisateurs se plaignent d’une interface de plus en plus encombrée par la publicité et d’une baisse de la qualité des interactions.
En réponse à X, Threads et Bluesky mettent en avant des contenus plus équilibrés et moins toxiques, ce qui améliore la qualité des interactions. Meta a ajusté l’algorithme de Threads pour montrer moins de contenu provenant de comptes que les utilisateurs ne suivent pas. L’exposition aux contenus indésirables est mécaniquement réduite, ce qui améliore l’engagement des utilisateurs. Bluesky imite cette stratégie en mettant en avant les posts des personnes suivies par défaut, permettant aux utilisateurs de voir principalement le contenu de leurs abonnements.
La sécurité des données est un sujet plus que sensible. De ce côté, Bluesky se démarque particulièrement grâce au protocole AT (Authenticated Transfer), qui permet une gestion décentralisée des données. Cela signifie que les utilisateurs ont plus de contrôle sur leurs informations personnelles, car les données ne sont pas stockées sur un serveur centralisé mais réparties sur plusieurs nœuds de stockage, contrairement à ce qui est pratiqué chez Meta ou X.
En résumé
L’intérêt pour ces nouvelles plateformes offrant des environnements plus sûrs et modérés est croissant depuis les manœuvres d’Elon Musk sur son réseau social. Elles attirent des célébrités aussi bien que des internautes anonymes, préoccupés par la toxicité des contenus et la sécurité des données.
Les utilisateurs passent en moyenne 2 heures et 23 minutes par jour sur ces plateformes, ce qui appuie l’importance de choisir une plateforme qui correspond à ses valeurs et besoins.
Que ce soit pour quitter X ou non, l’utilisateur a désormais un choix en fonction de ses priorités. Le débat sur la plateforme de microblogging idéale est loin d’être terminé.
Webinaire “Salut l’info !” : C’est quoi, une fake news ?
Comment travaillent les journalistes ? C’est quoi, une information ? Comment on reconnaît une fake news ?… Pour répondre à ces questions et à beaucoup d’autres, les équipes du podcast “Salut l’info !” vous invitent, avec votre classe, à un webinaire gratuit et interactif le 10 décembre 2024, à 14 h. Pour participer, il suffit d’inscrire votre classe !
Le chaud de l'actu - Octobre 2024
Une fois par mois, on vous résume les actualités qu’il ne fallait pas rater !
Risques numériques - Monkey, dis-moi oui ?
Connaissez-vous Monkey ? Une application “charmante” où vous pouvez discuter en ligne et en direct avec des inconnus. Le concept ? Pouvoir parler à des gens du monde entier. La réalité ? Un chaos d’adolescents (mais pas que…) surexcités, de conversations douteuses et, bien sûr, de caméras malencontreusement mal positionnées. Bref, une joyeuse plateforme. Vous pensiez qu’Omegle (une application similaire) avait enfin tiré sa révérence et qu’Internet serait enfin un peu plus tranquille ? C’était sans compter sur la nouvelle saison de cette application. - Internet Matters
Comment éviter et lutter contre le cyber-harcèlement ?
Parentalité numérique - Alerte à l’OMS
Scandales, réseaux, addictions… Non vous n’êtes pas au cœur d’un reportage télévisé mais bien face à la dernière alerte de l’OMS. En effet, à la suite de résultats d’études inquiétants, l’organisation a mis en garde contre l’utilisation “problématique” des réseaux sociaux par les jeunes Européens. En forte hausse, elle toucherait aujourd’hui 11 % des adolescents. Dépression, anxiété, harcèlement : les conséquences sont graves car des milliers de jeunes, incapables de décrocher, glissent lentement vers une addiction qui ressemble dangereusement à celle des jeux d’argent… L’urgence est donc bien réelle : il faut agir, et vite. - Midi Libre
Réseaux sociaux : la santé mentale de nos enfants en péril ?
Futur connecté - L’Homme qui murmurait à l’oreille de l’IA
Innovateur, futurologue et intronisé en 2002 au Temple de la renommée des inventeurs nationaux (excusez du peu…), Raymond Kurzweil pourrait bientôt prodiguer quelques conseils de carrière à ChatGPT. En attendant, ce chercheur émérite a partagé avec BBC Science Focus Magazine sa vision des changements à venir. Des transformations qui pourraient selon lui être résumées sous la forme de ce triptyque : l’IA maîtrisera l’art d‘être humain, le vieillissement sera ralenti et les hommes pourront fusionner avec l’intelligence artificielle. Un avenir prometteur ? À vous d’en juger… - Slate
L’IA au quotidien : les grandes avancées de 2024
Environnement - Le diable s’habille en Apple Intelligence
Impossible de l’avoir raté, comme chaque année en septembre, Apple a dévoilé son dernier joujou : l’iPhone 16, avec en bonus une nouveauté bien dans l’air du temps – un logiciel d’intelligence artificielle, nommé sobrement ✨Apple Intelligence✨. Mais derrière cette révolution technologique se cache une autre réalité moins glamour : l’impact environnemental de l’IA. Eh oui, le numérique pollue, et pas qu’un peu ! - L’info durable
Reboot - Le guide pour repenser l’impact du numérique sur l’environnement
des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’au moins une
cybermalveillance durant l’année écoulée.