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Scroll, clique et achète : bienvenue dans l’ère de l’achat viral

5min
06.06.2025

L’e-commerce évolue à grande vitesse, et TikTok Shop pourrait bien en être le prochain bouleversement majeur. Lancé en France le 31 mars 2025, ce nouvel outil transforme progressivement le réseau social en une véritable marketplace, où acheter devient aussi facile qu’un simple scroll.

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Si son déploiement reste timide, l’onglet shopping n’apparaissant pas encore sur l’écran d’accueil, son potentiel semble énorme ! Aux États-Unis, TikTok Shop a généré plus de 100 millions de dollars en une seule journée lors du dernier Black Friday, surpassant des géants comme Sephora. Un signe que l’achat viral et impulsif entre en résonance directe avec la manière de consommer de toute une génération.

TikTok Shop : une révolution du e-commerce ?

L’évolution de TikTok : du réseau social à la marketplace

Depuis sa création en 2016, TikTok s’est imposé comme un géant des réseaux sociaux, captant l’attention des jeunes générations avec son format unique de vidéos courtes et engageantes. Mais la plateforme ne s’est pas arrêtée là et vise à embrasser une dimension beaucoup plus commerciale avec TikTok Shop.

Déjà disponible dans plusieurs pays, dont les États-Unis et certaines régions d’Asie, TikTok Shop supprime une étape clé du parcours d’achat. Contrairement à Instagram Shop ou Facebook Marketplace, qui redirigent les utilisateurs vers des sites marchands externes, TikTok permet de tout faire sans quitter l’application.

Grâce à cette approche immersive, TikTok ne se contente plus d’être un réseau social : il devient une marketplace à part entière, mêlant divertissement et consommation.

L’explosion du live shopping et des influenceurs vendeurs

Si TikTok Shop a pu émerger si rapidement, c’est que le live shopping a connu une ascension fulgurante, s’imposant comme l’un des nouveaux piliers du e-commerce. Contrairement aux formats classiques de vente en ligne, ces sessions interactives permettent aux consommateurs de voir les produits en direct, de poser des questions et d’acheter instantanément, un peu comme une version 2.0 du téléshopping.

Là encore, TikTok se distingue de ses concurrents. Si Facebook et Instagram ont intégré des options de shopping, TikTok pousse l’expérience encore plus loin en s’inspirant des pratiques déjà éprouvées en Chine, où les ventes en direct explosent sur des plateformes comme Douyin (la version chinoise de TikTok).

Au cœur de cette tendance, les influenceurs jouent un rôle clé. Leur proximité avec leur audience et la puissance de l’algorithme de TikTok contribuent à faire d’un produit un contenu viral en quelques heures. En capitalisant sur la spontanéité et l’engagement des communautés, TikTok favorise l’émergence vers un e-commerce toujours plus immersif et instantané.

Une nouvelle économie de l’impulsion

L’illusion de la bonne affaire et la logique du « vite avant qu’il ne soit trop tard »

Sur TikTok, l’achat viral ne repose pas seulement sur l’effet de mode, mais sur un mécanisme psychologique bien huilé : la perception de la bonne affaire. Un produit peut devenir tendance en quelques heures, et les utilisateurs, influencés par des créateurs de contenu, sont incités à acheter immédiatement. Les offres promotionnelles et les messages incitatifs (« prix limité », « rupture imminente ») renforcent cette dynamique, appelant à des actes d’achat quasi instantanés.

Cette stratégie joue sur l’émotion et le sentiment d’urgence plutôt que sur un réel besoin. Contrairement aux achats traditionnels, où l’on compare et réfléchit, TikTok favorise une consommation immédiate, influencée par l’effet de groupe et la mise en scène percutante des produits.

L’ultra-accessibilité des produits et l’expérience d’achat fluide

L’un des piliers de TikTok Shop est son expérience d’achat intégrée et simplifiée. Contrairement à Facebook ou Instagram, où l’on est souvent redirigé vers un site externe, ici tout se passe directement sur l’application. En quelques clics, sans interruption, l’utilisateur peut passer de la découverte à l’achat, rendant la transaction presque automatique.

Cette fluidité, combinée à la mise en avant permanente de nouveaux produits via l’algorithme, crée une tentation constante. Les utilisateurs ne viennent plus seulement pour se divertir, mais aussi pour consommer. Un modèle où l’achat devient un réflexe, intégré au scrolling quotidien.

Achat rapide, regrets durables ?

L’impact sur notre rapport à la consommation et au budget

Si l’achat instantané peut procurer une satisfaction immédiate, il peut aussi générer des regrets une fois l’excitation retombée. Un produit commandé sur un coup de tête risque de ne pas répondre à un réel besoin et de finir rapidement oublié. Ce cycle de consommation rapide, encouragé par des promotions et des incitations permanentes, favorise l’accumulation d’objets superflus, à l’inverse d’une quête de sobriété.

Sur le plan financier, cette frénésie d’achats impulsifs peut rapidement déséquilibrer un budget, surtout lorsque les transactions se multiplient sans réelle prise de conscience. Les petits montants s’additionnent, et la facilité de paiement en un clic masque souvent l’impact réel des dépenses.

Mais au-delà de l’aspect économique, l’impact environnemental peut être majeur. La surconsommation encouragée par ces plateformes entraîne une production accrue de biens souvent peu durables, une logistique gourmande en ressources et une multiplication des déchets. À l’ère où la sobriété et la consommation responsable sont au cœur des préoccupations, ce modèle interroge sur sa viabilité à long terme.

Les bonnes pratiques pour éviter les pièges du shopping compulsif

Pour éviter les pièges de l’achat impulsif et préserver une consommation plus responsable, certaines bonnes pratiques peuvent être mises en place. Voici quelques conseils :

  • Prendre du recul avant d’acheter : se donner un délai de réflexion avant de finaliser un achat permet de se questionner sur sa réelle nécessité.

  • Établir un budget : fixer un budget mensuel pour ses achats en ligne peut aider à limiter les dépenses non prévues. Ne pas enregistrer ses informations bancaires peut également permettre d’éviter un achat que l’on pourrait regretter.

  • Se désabonner des notifications : les alertes constantes sur les promotions ou les nouveautés peuvent renforcer l’impulsivité. Les désactiver peut aider à réduire la tentation.

  • Acheter de manière consciente : s’assurer que le produit correspond à ses besoins réels et non à une envie passagère.

TikTok Shop et l’essor du live shopping participent à redéfinir notre rapport à la consommation. En transformant l’achat en une expérience instantanée et impulsive, ces plateformes créent une nouvelle économie de l’impulsion. Cette tendance invite à une réflexion plus profonde sur notre manière de consommer. Il est essentiel de prendre conscience des mécanismes psychologiques qui influencent nos comportements d’achat et de faire preuve de responsabilité pour éviter de tomber dans les pièges de la consommation compulsive.

Environnement
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Reboot : le guide pour repenser l'impact du numérique sur l'environnement

180min
06.12.2021
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Environnement
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Le Do-It-Yourself pour s’affranchir de la surconsommation numérique

À l’ère de de la cyberdépendance, la panne d’un objet électronique du quotidien peut s’avérer déstabilisante. Pourtant, plutôt que de se précipiter pour le remplacer, il pourrait être bien plus judicieux de chercher à le réparer… soi-même.

Vous ne possédez ni tournevis, ni connaissances en microtechnique, et votre smartphone refuse de s’allumer… Que faîtes-vous ? Vous avez deux heures ! Si la première démarche qui vous vient en tête est de réfléchir à un nouvel achat, alors il y a sans doute un changement de paradigme à opérer dans votre rapport à la consommation numérique.

Le Do-It-Yourself, moteur de la prise de conscience matérielle

Pour un néophyte du bricolage, un appareil électronique en panne s’érige en montagne à gravir. Pourtant, nous sommes toutes et tous en mesure, sinon d’apprendre à réparer soi-même ces petits objets, au moins de suivre une liste d’instructions fournies par un tiers. Et bien souvent, le fait de mettre pour la première fois les mains dans le cambouis constitue un véritable déclic dans notre approche du Do-It-Yourself, ou DIY, numérique.

C’est en tout cas le cheval de bataille d’Hortense Sauvard, fondatrice et CEO de la start-up Oui Are Makers, une plateforme en ligne qui rassemble une communauté de gens animés par cette envie d’apprendre à fabriquer. Pour celle-ci, il est important de “démocratiser l’accès au faire soi-même, d’abord parce que c’est un enjeu écologique. Faire soi-même est une manière de reprendre conscience de la notion de ressource matérielle”. En outre, c’est également, selon la jeune dirigeante, “l’occasion de mettre des savoir-faire déjà existants chez un certain nombre de passionnés à la portée du plus grand nombre”.

C’est d’ailleurs en substance le même sentiment qui a motivé en 2009 la création du concept des Repair Cafés par une élue hollandaise. Depuis, ces ateliers participatifs de restauration d’objets, dans lesquels des participants viennent faire réparer toutes sortes d’appareils par des bénévoles, mesurent le chemin parcouru. Ils ont pignon sur rue dans de nombreuses villes de France et du monde depuis 2013, et continuent de sortir de terre à un rythme soutenu. Aujourd’hui, on en trouve qui s’organisent de manière hebdomadaire ou mensuelle dans presque tous les arrondissements de Paris.

Un accès à la connaissance démocratisé par internet

La grande communauté du DIY rassemble deux types de personnes. Celes qui savent faire, et celles qui aimeraient apprendre. Une fois qu’on a dit cela, l’objectif est de réussir à les mettre en relation. Concrètement, du côté de Oui Are Makers, cela prend la forme d’un outil d’édition de tutoriels dont les premiers peuvent se saisir pour montrer leurs projets et partager leurs techniques sur des sujets en tous genres (bricolage, décoration, et dans ce cas précis, nouvelles technologies), et les seconds peuvent s’appuyer sur les ressources partagées pour effectuer leurs propres réparations.

Instinctivement, vous devez être en train de vous demander en quoi la plateforme se différencie d’un géant du partage de vidéos comme YouTube. Il s’agit principalement d’une question de modèle économique. “Nous sommes radicalement opposés à ce type de plateformes sociales parce que nous avons vraiment une mission et une raison d’être écologique, sociale et environnementale. Nous ne nous reposons pas sur la publicité, mais uniquement sur le BtoB. Pour l’expliquer concrètement, nous lançons et hébergeons régulièrement des défis de création et/ou de prototypage en partenariat avec des entreprises que notre communauté intéresse, comme Boulanger, ou encore la MAIF. C’est d’ailleurs dans ce cadre que nous lançons très prochainement un appel aux talents orienté autour du numérique”, explique Hortense Sauvard.

Un appel lancé, donc, aux potentiels contributeurs de tous horizons, désireux de partager leurs savoir-faire en matière de réparation d’objets numériques, et qui verra les trois plus beaux projets récompensés par une interview et un tutoriel spécialement produit et diffusé par OuiAreMakers. Il s’agit là d’une belle occasion de partager vos bonnes pratiques numériques, ou d’aller faire le plein de conseils pour une consommation plus responsable.

Le lien humain au coeur de la problématique

Si la démarche de Oui Are Makers est presque entièrement dématérialisée, elle n’en trouve pas moins son origine dans la volonté de créer du lien et de l’échange entre les personnes. Cet échange, c’est ce sur quoi repose le concept des Repair Cafés, comme l’explique Ophélie Sinagra, bénévole à la ressourcerie “L’alternative”, et organisatrice des ateliers du 4ème arrondissement de Paris.

“Au Repair Café, on vient avec un objet à réparer, pour se faire aider par des bénévoles armés de connaissances variées, comme le bricolage, la robotique, ou l’informatique. Ces derniers sont animés par une volonté purement altruiste et écologique, et n’ont pas vocation à se comporter comme le SAV d’une enseigne comme Darty. Ils travaillent avec les demandeurs et les mobilisent dans la réparation, que ce soit pour dévisser une pièce, ou rechercher de l’information en ligne, afin que chacun se place dans une démarche active d’apprentissage”.

Environ 50 % des objets apportés sont réparés, soit 20 à 30 kilos par atelier. Mais pour aller plus loin, les bénévoles proposent également de recycler correctement ce qui ne peut l’être. Une gestion vertueuse de la fin de vie d’un objet numérique qui permet d’alléger leur impact environnemental.

Patience et adaptabilité

À en juger par nos échanges avec ces différents acteurs, ce sont là les deux maîtres mots du changement d’attitude à opérer face à notre exigence numérique. Patience, car il est fort probable que le dysfonctionnement d’un smartphone, un ordinateur, ou une tablette, ne puisse être réglé de manière immédiate. “Il arrive que nous passions par plusieurs étapes de conseil auprès des bénéficiaires, pendant lesquelles nous identifions des pièces à remplacer, les aidons à les commander, et les invitons à revenir la fois suivante pour procéder aux réparations. Il faut être prêt à attendre, et c’est parfois compliqué, notamment dans le cas du smartphone en panne car il est si important dans notre quotidien”.

Mais cette notion d’immédiateté n’est-elle pas à reconsidérer, au même titre que la course effrénée vers la nouveauté et la performance ? C’est ce que semble penser Hortense Sauvard, qui nous confiait au terme de notre entrevue que l’une des clés du DIY numérique était sans aucun doute “sortir de l’effet de mode et d’accepter d’être légèrement plus low-tech, en donnant non pas une, mais plusieurs vies à nos appareils”.

Aller plus loin

Pour vos pièces détachées, vous pouvez aussi vous rendre sur le site Spareka, qui dispose notamment de sections dédiées aux appareils électroniques et multimédia.


Appel aux talents : Créons durablement autour du numérique

Fin 2021, MAIF et Oui Are Makers ont lancé un Appel à vos talents pour encourager la création responsable autour du numérique.

L’objectif était de réaliser des projets autour du numérique pour répondre à une démarche éco-responsable, de faire partager des connaissances autour du numérique pour les rendre accessible au plus grand nombre.

Les 3 lauréats ont été sélectionnées parmi les porteurs de projets, et ont reçu chez eux notre équipe pour réaliser une vidéo sur leurs projets et leurs convictions. Les vidéos commencent à être partagées aux communautés MAIF et Oui Are Makers, alors restez connectés à notre page Facebook !

Rendez-vous sur le site de Oui Are Makers pour en savoir plus !


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Pour repenser l’impact de vos activités numérique sur l’environnement, consultez Reboot : un guide complet pour vous aider à y voir plus clair et à agir en faveur d’un numérique plus durable, respectueux de notre planète !

Face à l’urgence climatique, il est encore temps de changer de logiciel. Ensemble, faisons le choix d’un numérique éco-responsable.

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05.12.2021
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Fiche pratique

Comment fonctionne TikTok ?

TikTok est devenue la plateforme incontournable des jeunes et parfois même des moins jeunes. En se positionnant comme l’application qui répond parfaitement à vos préférences, quels sont les risques de ce phénomène à tendance bulle de filtre ?

Comment fonctionne TikTok ?

Un concept à la croissance fulgurante

TikTok est né du rachat en 2017 par l’entreprise chinoise ByteDance de la plateforme Musical.ly, le réseau social qui met en vidéo de quelques secondes la mode du “lip sync” ou du “playback”, célèbre chez les 13-18 ans. Et il semblerait que l’investissement de ByteDance, à hauteur d’un montant compris entre 800 millions et un milliard de dollars, ait porté ses fruits. En quelques chiffres, l’application TikTok a été installée 2 milliards de fois et regroupe 800 millions d’utilisateurs actifs dans le monde, devenant le septième réseau social le plus utilisé au monde. Concernant ses utilisateurs, 41% intègrent la catégorie des 16-24 ans et la moyenne de visionnage par jour par personne atteint 52 minutes pour un total de 167 millions de vues par minute en 2021.

5min
12.06.2022
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Parentalité numérique
Fiche pratique

Comment fonctionne TikTok Shop ? Guide de survie pour parents aguerris

TikTok Shop est la dernière grande nouveauté du réseau social préféré des adolescents. Lancé en France le 31 mars 2025, ce nouvel outil transforme progressivement TikTok en une véritable boutique en ligne. Mais attention… Derrière ce succès se cache un modèle bien rodé : chaque contenu devient une vitrine, et chaque scroll, une tentation.

Il est donc légitime, en tant que parent, de se demander ce que cela change pour ses enfants et ados, et surtout, comment leur en parler.

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Qu’est-ce que TikTok Shop ?

Peut-être que vos enfants vous en ont déjà parlé, ou que vous avez aperçu un petit logo panier sur certaines vidéos TikTok ? C’est ça, TikTok Shop. Ce nouvel outil permet aux utilisateurs d’acheter des produits directement depuis l’application, sans jamais quitter leur fil d’actualité.

Sur le principe, TikTok Shop ressemble à ce que proposent déjà Facebook ou Instagram, qui intègrent depuis quelques années des fonctionnalités de shopping. Mais là où ces réseaux redirigent souvent vers des sites marchands externes, TikTok va plus loin : tout se passe dans l’application.

Le positionnement est clair : TikTok transforme chaque contenu en potentiel espace de vente. Une vidéo amusante, un tutoriel maquillage, ou un unboxing peuvent ainsi déboucher sur un achat immédiat, souvent sans réflexion. C’est cette fluidité et cette spontanéité qui font le succès du concept, mais qui soulèvent aussi des questions, notamment lorsqu’on parle des plus jeunes.

Comment fonctionne TikTok Shop ?

Le principe est simple… et efficace :

  • Un créateur de contenu présente un produit dans une vidéo (un vêtement, un gadget, un accessoire…).

  • Le produit est cliquable directement dans la vidéo.

  • En un seul clic, l’achat est fait, sans sortir de TikTok.

L’autre grande astuce de TikTok Shop ? Les promotions limitées et les messages qui poussent à acheter tout de suite (“dépêche-toi”, “rupture imminente”…). Résultat : vos enfants sont poussés à acheter sans réfléchir aux conséquences.

Quels sont les risques pour les plus jeunes ?

Bien sûr, TikTok Shop peut sembler amusant et moderne. Et la plateforme a en effet quelques avantages ! Cette interface permet de découvrir de nouveaux produits, souvent à des prix (très) compétitifs, et l’expérience est fluide, parfois même ludique.

Mais il faut aussi être vigilant car TikTok Shop peut entraîner quelques risques pour vos enfants :

  • Une perception biaisée de l’argent : Quand tout est à portée de clic, difficile de réaliser ce que l’on dépense vraiment. L’argent devient virtuel, et l’impact réel sur le budget est souvent invisible jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard…

  • L’achat impulsif : Sous l’effet de la vidéo, de l’influenceur et de la promotion urgente, il est facile de cliquer sans réfléchir et sans se demander si le produit correspond à un vrai besoin.

  • Le risque d’arnaques ou de produits de mauvaise qualité : Certains vendeurs ne sont pas toujours fiables. Et TikTok, en tant qu’intermédiaire, n’assure pas toujours un contrôle aussi strict que sur des plateformes plus établies.

  • Une pression sociale accrue : Sur TikTok, la viralité peut parfois créer une sensation d’urgence. Cela peut générer du stress, une sensation de manque ou une envie de suivre la tendance, à tout prix, même si le produit n’est pas utile.

  • Des données personnelles en jeu : En créant un compte ou en effectuant un achat, des données personnelles peuvent être collectées et utilisées à des fins commerciales. Sans accompagnement, votre enfant ne mesurera pas forcément les implications de ce partage.

Rassurez-vous, aucun achat ne peut se faire sans validation ! Pour pouvoir acheter, il faut obligatoirement enregistrer une carte bancaire ou un compte PayPal dans l’application, ce qui nécessite d’être majeur ou d’avoir l’autorisation d’un parent. Votre enfant ne peut donc pas acheter par accident en regardant simplement des vidéos. Si vous souhaitez lui permettre d’acheter occasionnellement, vous pouvez superviser en ajoutant votre propre carte et en gardant le contrôle des achats.

Comment sensibiliser et accompagner son enfant ?

Ce nouveau mode de consommation est encore tout frais, mais il est important de poser les bases dès maintenant.

Voici quelques idées simples pour accompagner votre enfant :

  1. Parler de la différence entre information, influence et publicité : Un créateur de contenu, aussi populaire soit-il, n’est pas toujours un bon conseiller. Il est souvent rémunéré pour promouvoir un produit, et il ne dispose pas toujours de connaissances réelles (en matière de nutrition, de santé, de sport etc.) pour formuler des conseils pertinents. Il est donc important d’expliquer cette réalité à votre enfant, pour qu’il puisse prendre du recul.

  2. Établir des règles claires

  • Fixer un plafond de dépenses mensuelles
  • Demander à ce que tout achat soit discuté avant
  • Désactiver les notifications de promotions

  1. Encourager l’achat réfléchi en posant des questions simples à vos enfants :
  • “As-tu vraiment besoin de ce produit ?”
  • “Est-ce une envie passagère ou un réel besoin ?”
  • “As-tu regardé sur d’autres sites Internet avant d’acheter ?”

Ces questions pourront permettre d’ouvrir le dialogue sans brusquer votre enfant.

TikTok Shop peut donc impliquer un changement majeur dans notre manière d’acheter… et celle de nos enfants et de nos ados. Cette plateforme, s’il elle n’est pas maîtrisée, peut encourager des comportements impulsifs et un rapport flou à l’argent. En tant que parent, pas besoin d’interdire, mieux vaut accompagner, expliquer et poser un cadre clair, pour que votre enfant apprenne à consommer de façon plus consciente et responsable !

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06.06.2025
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